Trois petits poèmes

Publié dans la revue Contemporary Verse 2, vol. 29, issue 2, fall/automne 2006

elle, vertige           prise au sternum
déboulement avachis à l’intermède de la
conscience à même la rosée des promesses
fuite d’une main fébrile    elle    prétendait
souffler le rire d’une saison   moite   sans
chanson la gorge arriérée de vestige

*

froissez les détails
sous le rimel des anges
brisez les phalanges du temps
votre cerne se voit sous la coupe des mots
les ombres soulignent des façades
ne tardez pas
le jour est encore ouvert

*

nous ne voyons plus que le feu noir
sous les jupes dansant contre des visages
noués de haine
nous ne pensons plus à l’ardeur de la cendre
crachée par convulsion fraiche de bonnes intentions
nous refoulons l’amer jusqu’à

l’aurore      vierge
nous ne resterons pas plus qu’un dessein
suspendu aux lèvres d’un enfant
anéantis
nous, rires d’échos intimes,
ne périrons pas