Entrevue avec Justine Robin

Dans le cadre des Entrevues d’écrivains, cette fois-ci, je vous propose l’auteure Justine Robin, de la France.

Portrait d’auteure

  • Es-tu un auteur publié? Est-ce important pour toi? Est-ce une notoriété ou une reconnaissance?

Oui, je suis et j’ai été publiée par quatre maisons d’édition et par une revue de l’imaginaire (quatre nouvelles). L’un de mes romans a fini dans les 20 finalistes du concours de l’imaginaire français.

C’est en effet une certaine fierté et une preuve pour moi de reconnaissance de mon travail dans le milieu de l’édition. Même si la reconnaissance et la notoriété ne vient pas que par le simple fait d’être édité en ME.

  • Quel.s genre.s d’écrits fais-tu?

Majoritairement, des romans de l’imaginaire (Fantasy/Fantastique) Young Adult ou Jeunesse. J’ai aussi écrit quelques nouvelles qui ont été éditées par le magazine Blogger’s en France.

  • Quel.s genre.s lis-tu?

De l’imaginaire, principalement. Souvent du Jeunesse ou du YA, même si j’aime beaucoup lire parfois quelques livres d’horreur.

Kali, dans «Les Princes du feu», illustration de J. Robin
  • Où peut-on trouver tes publications? Laquelle nous suggères-tu pour te lire une première fois?

Et bien sûr le net (Amazon, etc.), ou bien les commander en librairie. Sur le site des éditeurs (Plume Blanche, Le Héron D’argent…) et en salon.

Ça dépend de l’âge et des préférences. 😉 Chaque lecteur a ses propres goûts et ses particularités. «Les Princes du Feu» et «Rouge Sang & Noir Corbeau» sont deux styles très différents, avec des points de vue différents, une plume différente, visant un public d’âge différent… donc… dur de répondre.

  • Quel est ton parcours d’auteur.e dans la chaine du livre?

Eh bien, j’ai écrit depuis toute petite, mais je ne suis éditée que depuis 2016. J’ai d’abord signé avec l’éditeur Sharon Kena, pour mon premier roman Gabigaël. Cela m’a permis de mettre un pas dans le monde de l’édition, de rencontrer d’autres éditeurs/auteurs et de me donner l’envie ainsi que la possibilité de progresser.

Entrevue similaire: Noémie Wiorek, auteure de Les Chats des neiges ne sont plus blancs en hiver.

Suite à ça, L’Apprentie Faucheuse (Tome I de Rouge Sang & Noir Corbeau) est sortie en 2019 aux éditions Le Héron d’Argent. Suivi par le tome 2 : La Santa Muerte, en 2020. En parallèle, j’ai écrit des nouvelles pour des revues comme Blogger’s où j’étais l’illustratrice et l’auteur de la nouvelle du mois. J’ai travaillé aussi avec des éditeurs en tant que maquettiste et illustratrice.

Depuis environ 2 ans, je distribue les ouvrages du Héron d’Argent en salon. En 2020, je signe avec les éditions Plume Blanche pour mon roman Les Princes du Feu, qui est sorti le 1er septembre 2021 et qui aura également une version audiolivre sur Audible. Une version canadienne, Le Djinn de Shanmara, sortira au Québec en 2022 chez Lux et Nox Éditions.

Début 2021, j’ai fondé l’agence de communication J.ROBIN AGENCY qui travaille avec des auteurs et des éditeurs indépendants pour de l’illustration, du graphisme, de la mise en page, de la vidéo… mais aussi de la distribution en salon. Je vais aussi sortir une encyclopédie; un beau livre grand format aux éditions le Héron d’Argent en 2023, sur lequel je serai à la fois autrice et illustratrice.

  • Comment a évolué ta méthode de travail? De l’écriture instinctive à celle plus planifiée, de l’écriture manuscrite à tapuscrite? Ce sont pour toi des méthodes contradictoires ou complémentaires, ou sont-elles plutôt une sorte d’axe sur lequel jouer?

Mes premiers romans n’avaient presque aucun plan et j’écrivais le premier jet d’une traite. Les deux tomes de Rouge sang et noir corbeau ont été écrits en quatre mois seulement, mais j’avais pas mal de travail derrière (un an de réécriture).

La Santa Muerte, illustration J. Robin

Depuis, j’ai évolué, avec des plans plus solides et une plume plus travaillée dès le premier jet qui allonge la phase d’écriture. Mais je n’arrive toujours pas à me tenir à un plan strict ou trop détaillé. J’ai besoin de laisser la liberté à mes personnages et à mes histoires, sinon ils me semblent faux et sans vie.

Pour moi, c’est complémentaire. Il faut un minimum de plan pour savoir où on va et éviter de se perdre, ou de se retrouver bloqué, surtout pour un roman avec des finesses scénaristiques. Mais il ne faut pas non plus trop se bloquer et être rigide, au risque de perdre le côté vivant de l’histoire. Après, chaque auteur a sa méthode et doit trouver celle qui lui convient.

  • Offres-tu des services en lien avec l’écriture? Si oui, parles-en brièvement ici avec un lien pour te contacter.

Eh bien, j’ai les services de l’Agence :

  • Illustrations (couverture ou intérieure, réalisée en digital painting)
  • Mise en page (de couverture ou de pages intérieures, avec finitions luxueuses possibles)
  • Vidéo (Booktrailer, bandeau animé, titre animé… réalisés sous After Effect)
  • Communication et graphisme (réalisation de roll-up, flyers, logo, charte graphique, affiche…)
  • Photomontage Distribution en salon (plus de 10 par an, avec système de partenariat et de mise en avant.)
  • Diffusion en librairie

Perception du métier

  • Perçois-tu une différence entre ceux qui ne sont pas publiés et ceux qui le sont (si oui, comment)? Est-ce ainsi que l’on définit un écrivain.e?

Ça dépend. Chaque auteur est différent, avec une plume plus ou moins mature. Mais il y a souvent une méconnaissance de la réalité de l’édition avant la publication. Ceux qui sont édités (en AE ou ME) prennent conscience de la réalité de l’édition, des différences entre les ME, du travail derrière et de son investissement, que l’édition n’est pas le but ultime, mais juste une étape qui dissimule un iceberg.

La définition qui fait couler beaucoup d’encre ! Pour moi, l’écrivain est celui qui écrit. Point. Mais il y a des écrivains amateurs et des écrivains pros, avec différents degrés d’investissement, comme pour les musiciens, par exemple.

  • Crois-tu que la vocation ou le métier d’écrivain a un certain prestige? Est-ce selon toi plutôt un métier ou une vocation?

C’est un métier si on cherche à être édité et donc, lu par les autres. Un métier souvent poussé par une passion, une soif d’écriture. Mais c’est un métier quand même, avec ses bons et mauvais côtés.

  • Comment définis-tu le syndrome de l’imposteur et le ressens-tu? Que fais-tu avec un tel sentiment?

Oui. Souvent, dans plusieurs domaines même, mais c’est normal. J’ai appris à vivre avec et je sais que c’est passager. Tout comme certains moments où on se surestime. Mieux vaut avoir alors un bon entourage, objectif, pour vous remettre les pieds sur terre.

Carte dans «Les Princes du feu«, illustration: J. Robin
  • Quel est selon toi le plus grand mythe concernant les écrivains?

Je sais pas trop… Le côté alcoolique peut-être (faut boire pour écrire. Merci Stephen King).

  • Comment perçois-tu toute l’animation autour des droits d’auteurs et du statut de ceux-ci?

Pour le moment, j’avoue que je ne regarde pas beaucoup tout cela, j’ai bien d‘autres choses à gérer, mais il est vrai que le droit d‘auteur me semble généralement faible par rapport au travail engagé. Après, étant dans le milieu, je comprends aussi parfaitement les pourcentages destinés à un certain nombre d’autres acteurs de la chaîne. L’auteur seul n’irait pas très loin dans tous les cas. Mais en plus des droits, je trouve surtout que les auteurs devraient être dédommagés pour venir en dédicace en salon.

  • Comment envisages-tu l’avenir de la chaine du livre?

À voir. Je ne suis pas encore voyante, mais je pense que l’édition indépendante va progressivement monter. Bien entendu, il lui faudra faire ses preuves et assurer une qualité au top pour convaincre les distributeurs et les diffuseurs.

Autre entrevue: Bérengère Delaplace, auteure de Jusqu’à l’aube.

Photo à la une: Michal Czyz

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