Entrevue avec Bruno Laliberté

Dans le cadre des Entrevues d’écrivains, cette fois-ci, je vous propose l’auteur Bruno Laliberté, du monde… et officiellement du Canada.

Portrait d’auteur

  • Es-tu un auteur publié? Est-ce important pour toi? Est-ce une notoriété ou une reconnaissance?

Oui, je suis publié. C’est important pour partager mes écrits. Être reconnu comme une personne qui aime écrire est valorisant. Être mis sur un piédestal n’est pas dans ma nature. 

  • Quel.s genre.s d’écrits fais-tu?

Je barbote dans plusieurs styles. J’ai écrit deux recueils de poésie (français et anglais), mon soleil intérieur et mosaïque de mantras, une novella autobiographique, 7 ans dans le noir, un roman initiatique (sans prétention), Les journées grandioses de Lord Syan Gy, un recueil de nouvelles, Les toiles de mon esprit, un recueil de réflexions en fragments, L’inhabituel, un recueil épistolaire de nouvelles policières, Mémoires d’enquêtes et je travaille présentement sur une novella un peu magique (encore en réflexion).  

  • Quel.s genre.s lis-tu?

Je me laisse porter par mes tripes et je lis un peu de tout. La poésie est une visite vers mon intérieur. Le polar m’oblige à pousser ma capacité de déduction. Les essais me confirment ou infirment mes convictions. Je note souvent de nouveaux mots, juste pour les savoir et peut-être les placer dans un de mes écrits. Je lis aussi en anglais pour conserver cette langue seconde dans laquelle j’écris de la poésie. J’adore aussi lire de la littérature vintage indifféremment en français qu’en anglais. 

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  • Où peut-on trouver tes publications? Laquelle nous suggères-tu pour te lire une première fois?

Pour l’instant, mes publications sont disponibles via ma maison d’édition des 2 oiseaux rares. Ils peuvent être envoyés partout. La librairie de Sherbrooke La Biblairie peut aussi vous les commander. Les journées grandioses de Lord Syan Gy pourrait être une bonne entrée en matière.

  • Quel est ton parcours d’auteur.e dans la chaine du livre?

Si j’ai bien compris la question, je participe à toutes les étapes de création d’un livre de son écriture à sa publication. Je suis « HANDS ON » sur tout, du concept de la couverture au format de celui-ci. J’ai démarré ma propre maison d’édition pour garder ce contrôle.  

écriture manuscrite entrevue écrivain auteur Bruno Laliberté
Photo: Eleni Koureas
  • Comment a évolué ta méthode de travail? De l’écriture instinctive à celle plus planifiée, de l’écriture manuscrite à tapuscrite? Ce sont pour toi des méthodes contradictoires ou complémentaires, ou sont-elles plutôt une sorte d’axe sur lequel jouer?

J’aime beaucoup ton expression : « une sorte d’axe sur lequel jouer », car ça décrit bien ma méthode. Le point de départ se situe dans une étincelle d’inspiration qui s’intensifie au fur et à mesure du temps de la mise en place de l’écrit : notes, gribouillis, synopsis dans un journal à cet effet. À la suite, je décide si le tout peut se transformer en poèmes, nouvelles ou romans. Je choisis un cahier, pour les textes plus volumineux, et je commence par l’écrire à la main, pour ensuite les transcrire à l’ordinateur comme pour m’autocorriger. Souvent quand je le tapuscris, je l’enrichis.  

  • Offres-tu des services en lien avec l’écriture? Si oui, parles-en brièvement ici avec un lien pour te contacter.

Je fais du coaching d’auteur pour des personnes qui écrivent, mais qui n’ont aucune idée des étapes pour continuer et se rendre à la publication.

Bruno Laliberté

Perception du métier

  • Perçois-tu une différence entre ceux qui ne sont pas publiés et ceux qui le sont (si oui, comment)? Est-ce ainsi que l’on définit un écrivain.e?

C’est le choix de chacun, le plaisir d’écrire suffit à plusieurs, mais d’autres sentent le besoin de partager. Qui suis-je pour juger de la pertinence de l’un ou de l’autre?

  • Crois-tu que la vocation ou le métier d’écrivain a un certain prestige? Est-ce selon toi plutôt un métier ou une vocation?

Une vocation absolument, car il y a un aspect monastique dans le geste d’écrire et de créer l’histoire d’un volume.

  • Comment définis-tu le syndrome de l’imposteur et le ressens-tu? Que fais-tu avec un tel sentiment?

Le syndrome de l’imposteur, ma définition est : quelqu’un qui écrit sans formation littéraire. Je ne le ressens aucunement, car je n’y crois pas. Tout le monde peut se libérer le cœur en posant sur papier ses inspirations, ses émotions et ses opinions.

  • Quel est selon toi le plus grand mythe concernant les écrivains?

Qu’ils ont une intelligence supérieure à la moyenne.

  • Comment perçois-tu toute l’animation autour des droits d’auteurs et du statut de ceux-ci?

Nos créations ne seront jamais assez protégées. La reconnaissante de l’écrivain.e comme un.e artiste à part entière doit être reconnu.

  • Comment envisages-tu l’avenir de la chaine du livre?

Je poursuis dans la même veine.

Particularités d’auteur

  • Quel parfum a ta période étudiante?

Le parfum d’une sauce de spaghetti qui mijote lentement, car dans ma liberté de vivre seul en appartement j’ai appris rapidement les plaisirs de la cuisine et les belles rencontres créées autour d’une table.

sauce à spag Bruno Laliberté entrevue écrivain auteur
Photo: Klara Kulikova
  • Quelles couleurs porte ton enfance?

Le blanc, de la pureté des jeux, de l’innocence et de la permission de vibrer dans l’imaginaire.

  • Quelle texture à ta relation avec tes proches?

La texture d’une laine de mérinos, douce et réconfortante.

  • Que goûte ton premier voyage?

Les fèves au lard, autour d’un feu de camp vécu dans le monde du scoutisme.

  • Quelle est la musicalité, la prosodie du territoire de tes vacances?

La grande valse, en trois temps, découvertes nature et culture.

Photo à la une: Michal Czyz

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2 commentaires

  1. Belle présentation de cet auteur, merci

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